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Kendo, la voie du sabre

 

Le kendo signifie la « voie du sabre ». Un véritable dialogue s’installe entre le pratiquant et son shinaï. Cette unité entre le corps, l’arme et l’esprit s’illustre lors de l’assaut par le ki-ken-taï, reflet de l’harmonie de ces énergies, et exprimé par un cri puissant et percutant, le kiaï.

Ce principe fondamental du kendo souligne la distinction entre le sport de combat et le véritable art martial voir art de vivre. Ainsi, le kendo permet de forger le caractère du pratiquant dans le respect et l’estime de l’Homme et ainsi d’oeuvrer à son propre accomplissement.

Samouraïs des temps modernes, les deux kendokas, pendant le shiaï, s’affrontent en quelques minutes dans le shiaïjo. Seules quatre frappes sont autorisées et donnent droit à un point en compétition. Elles se situent au niveau du men, du do, du kote et du nodo, c’est-à-dire, respectivement, au niveau du casque, du plastron de la cuirasse, des poignets et de la gorge. Les atouts principaux des partenaires en présence sont la technique, la vigilance, le rythme, la rapidité et l’anticipation.

Historique du kendo

La guerre a longtemps fait partie du quotidien des Japonais. Le kenjutsu (剣術), la pratique du sabre, faisait alors partie des techniques indispensables à tout guerrier.

 

Le Japon entre ensuite dans une longue période de paix de plus ou moins 250 ans (ère Edo). De ce fait, le kenjutsu et les autres arts martiaux perdent alors leurs finalités et deviennent progressivement des techniques d’auto-défense. Du sabre qui donne la mort (setsuninto – 殺人刀), on passe au sabre qui sauve la vie (katsujinken – 活人剣).

De nouvelles techniques apparaissent alors et l’apprentissage des arts martiaux se concentre sur la connaissance des katas (enchainements de mouvements codifiés) qui se pratiquent au bokken (sabre en bois). Au début du 18e siècle, Naganuma Sirozaemon Kunisato développe une méthode d’entrainement qui permet de retrouver l’intensité du combat réel, mais en toute sécurité avec un sabre en bambou (shinai) et un bogu (armure). Ainsi naquit le kendo (剣道), la voie du sabre.

 

La caste des samouraïs est dissoute à la fin du 19e siècle et le port du sabre interdit. Cette discipline devient obligatoire dans les écoles japonaises au début du 20e siècle.

Depuis la création de la fédération japonaise de kendo en 1952 (ZNKR – Zen Nippon Kendo Renmei), des maitres japonais parcourent le monde afin de répandre cet art.

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©ZG-Studio

L’étiquette

La manière de se comporter dans un dojo est un élément primordial de la pratique de cet art martial. Par celle-ci, le pratiquant marque sont respect vis-à-vis du dojo, du senseï ainsi que ses partenaires d’entrainement. Les principes fondamentaux de la vie courante comme la courtoisie, le respect et le savoir-vivre s’appliquent également au kendo afin que la pratique se déroule dans de bonnes conditions.

Les saluts effectués en début et en fin d’entrainement (reiho) font partie intégrante de l’étiquette au même titre que le fait de s’incliner. Dans la culture japonaise, s’incliner est une marque de respect vis-à-vis des autres. Ces quelques éléments ne sont, bien évidemment, que quelques exemples de l’étiquette.

Pour les premiers cours de kendo, un simple survêtement suffit. Le bokken et le shinai vous seront prêtés par le dojo lors de vos premiers entraînements.

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